D’après la Banque de France, l’encours des crédits immobiliers a atteint 1003 milliards d’euros en novembre dernier.
Un encours record
Selon les statistiques de la Banque de France publiées ce mercredi, l’encours des crédits immobilier a dépassé la barre symbolique des 1 000 milliards d’euros au mois de novembre 2018. En effet, les banques annoncent un stock de 1 003, 163 millions d’euros dans leurs portefeuilles de crédits immobiliers à la fin novembre.
Ce record absolu démontre que le marché du crédit à l’habitat est en pleine croissance, porté par la politique monétaire conciliante de la Banque centrale européenne (BCE). Cette progression est par ailleurs boostée par des taux exceptionnellement bas. En effet, les taux ont été réduits de moitié depuis 2014 et sont même revenus à leur plus bas niveau historique en novembre dernier, en atteignant 1,50 % selon les données de la Banque de France. Un tel niveau n’avait été constaté qu’entre décembre 2016 et janvier 2017. De surcroît, malgré les prix des biens immobiliers en hausse et une baisse du nombre de transactions qui était prévue, le marché immobilier déjoue les prévisions et prouve qu’il reste dynamique.
L’offensive des établissements bancaires
La guerre des prix fait rage entre les établissements bancaires concernant le prêt à l’habitat. Il s’agit en effet du produit d’appel typique pour les banques car il permet de fidéliser les emprunteurs sur le long terme, malgré la faible rentabilité qu’il leur apporte.
Ainsi, même si une hausse des taux est à prévoir en 2019, les professionnels du secteur indiquent qu’ elle devrait être très progressive et limiter à 0,2 ou 0,3 % en raison des objectifs commerciaux audacieux des banques et du léger ralentissement du marché. Il est vrai qu’au premier trimestre de cette année, les futurs acquéreurs devraient ne pas être nombreux en raison du certain attentisme attendu suite à la mise en place de la réforme du prélèvement à la source, qui provoque des effets psychologiques qui peuvent impacter le marché immobilier. Mais force est de constater que malgré les inquiétudes sur la conjoncture actuelle et le moral des ménages, le marché du crédit immobilier à encore de beaux jours devant lui.
