Certains candidats à l’emprunt voient leur demande de crédit immobilier rejetée, malgré les taux historiquement bas. Quels sont les cas de refus les plus fréquents ?
Précarité professionnelle ou apport personnel insuffisant
La précarité professionnelle est souvent invoquée comme motif de refus par les établissements prêteurs. En principe, un auto-entrepreneur ou un jeune actif en contrat à durée déterminée aura plus de mal à se voir octroyer un crédit, à l’inverse d’un couple dont les deux membres sont en CDI, qui est perçu comme une garantie de sécurité pour les établissements prêteurs. Les catégories qui ont le plus de mal à emprunter pour acheter leur logement sont les travailleurs en CDD, les intérimaires et les intermittents du spectacle, pour qui une solution peut être de demander un prêt entre particuliers.
Les auto-entrepreneurs doivent également démontrer la solidité de leurs revenus et l’activité doit avoir été créée depuis au moins deux ans. De plus, une autre part importante des refus est due au manque d’apport personnel. Effectivement, on considère généralement que 10 % du prix du projet doit être financé par le futur acquéreur qui souhaite contracter un crédit immobilier. Enfin, plus l’apport est important, plus les chances d’obtenir un prêt augmentent.
Niveau de revenu trop faible par rapport au projet
La banque peut aussi estimer que les revenus sont insuffisants pour rembourser la somme souhaitée. Il est prévu que le remboursement mensuel ne doit pas dépasser 30 % des revenus de l’emprunteur (taux d’endettement généralement autorisé), mais si les banques jugent les 70 % restants insuffisants pour permettre de vivre correctement, la demande de prêt immobilier sera refusée. En outre, les établissements bancaires sont attentifs à la tenue des comptes. Ainsi, si des découverts même légers mais un peu trop fréquents apparaissent, ou encore le recours aux crédits à la consommation, la demande risque de ne pas être jugée suffisamment sérieuse pour faire l’objet d’une acceptation.
Il arrive parfois que ce ne soit pas la banque elle-même qui refuse la demande de prêt, mais qu’elle le fasse sur l’avis de l’assureur de l’assurance emprunteur. En effet, une assurance est exigée pour souscrire un prêt bancaire, et permet de rembourser le crédit en cas de manquement de l’emprunteur, en général pour cause de décès ou d’invalidité. L’assureur demande de remplir un questionnaire médical pour évaluer le risque et dans certains cas, une maladie grave ou des traitements lourds peuvent compliquer l’acceptation du prêt immobilier.
Dans tous les cas, à chaque refus il est important de réclamer un certificat de refus de crédit à sa banque, afin de pouvoir annuler son compromis de vente sans avoir à régler de pénalités. Enfin, ne pas hésiter à préparer un nouveau dossier mieux rodé avant d’effectuer une nouvelle demande.