D’après les dernières estimations de la Banque de France, la croissance économique Française devrait progresser de +0,4 %, portée par le secteur du BTP.
Des prévisions conformes à celles de l’Insee
La toute récente estimation de la Banque de France annonce une progression de 0,4 % de la croissance économique en France au premier trimestre 2019. Cette estimation est conforme aux prévisions de l’Insee. En effet, l’Institut national de la statistique et des études économiques avait prévu un rebond de croissance au premier semestre (+0,4% au premier et 0,3% au second), induit par les mesures du gouvernement sur le pouvoir d’achat.
Portée par un regain d’activités dans le secteur du bâtiment et plus particulièrement dans le second œuvre grâce à de nombreuses commandes en janvier, la croissance Française devrait donc rebondir légèrement après une fin d’année 2018 à +0,3 %, marqué et pénalisé par le mouvement sociaux. Cependant, la production est en baisse en janvier dans l’aéronautique, la chimie et la métallurgie, mais l’activité devrait reprendre dans les semaines à venir d’après les professionnels de ces secteurs. Après une baisse notable dans le domaine des services (notamment dans l’intérim et l’hébergement – restauration), des perspectives encourageantes pour février devraient elles aussi participer à valider cette estimation.
La croissance boostée par le pouvoir d’achat ?
Très attendu par le gouvernement, le chiffre de croissance au premier trimestre est un indicateur majeur après quatre trimestres marqués par une faible croissance. Avec des mesures chiffrées à 11 milliards d’euros, l’exécutif espère en effet un rebond de la consommation entrainé par une hausse du pouvoir d’achat, afin de relancer l’activité économique Française.
Toutefois, ces gains de pouvoir d’achat qui devraient atteindre 440 euros en moyenne par ménage en 2019 d’après l’OFCE (Observatoire Français des Conjonctures Économique), pourraient avoir un effet limité sur l’activité économique selon certains économistes. En effet, cette hausse du pouvoir d’achat pourrait se traduire par une hausse de l’épargne au détriment de la consommation. Le gouvernement avait par ailleurs prévu une croissance de 1,7 % sur l’année 2019, mais une récente intervention du ministre de l’Économie et des Finances laisse à penser que cet objectif pourrait être revu à la baisse du fait du ralentissement économique mondial. En effet, dans ses dernières prévisions la Banque de France anticipe une croissance de 1,5 % du PIB, alors que l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques) table sur une croissance de 1,3% en 2019.